1380. ITALIE, SICILE, Robert Guiscard, duc d'Apulie, de Calabre et de Sicile (1059-1085). TB (VF) € 500
1380. ITALIE, SICILE, Robert Guiscard, duc d'Apulie, de Calabre et de Sicile (1059-1085), AV tari, 1072 (AH 466), Palerme. D/ Légende coufique en quatre lignes. R/ Légende coufique en quatre lignes. Spahr 138, 1; Travaini 148; M.E.C. XIV, 66. 0,94g Rare Légère faiblesse de frappe. Très Beau (Very Fine)
€ 500 
Provient de notre vente 98, 13 décembre 2008, 898.
Robert de Hauteville, dit Guiscard ("l'avisé" ou "l'astucieux"), était le sixième fils de Tancrède de Hauteville. Il fut le plus ambitieux des conquérants normands de l'Italie méridionale. Il y arriva en 1046 et succéda à son frère Onfroi comme comte d'Apulie en 1057. S'alliant avec le Pape Nicolas II, il reçut en 1059 le titre de duc d'Apulie, de Calabre et de Sicile. Les vingt années suivantes furent consacrées à la conquête des derniers bastions byzantins et lombards en Italie du Sud et à l'invasion de la Sicile musulmane, avec l'aide de son frère Roger. Par ces conquêtes, Robert Guiscard devint le plus puissant souverain d'Italie. Ses appétits de conquête se tournèrent ensuite vers la Grèce et vers Byzance dont il rêvait de s'emparer, espérant sans doute même monter sur le trône impérial. Il s'empara de Corfou et infligea en 1081 une lourde défaite au basileus Alexis Comnène devant Durazzo. Il dut ensuite rentrer en Italie pour secourir le Pape Grégoire VII, assiégé dans Rome par Henri IV. L'empereur fut contraint de se retirer en mai 1084 mais l'armée normande, composée en grande partie de mercenaires musulmans, mit la ville à feu et à sang. Rome subit le pire sac de son histoire, ce qui rendit le Pape si impopulaire qu'il dut s'enfuir et se réfugier à Salerne. Robert Guiscard retourna ensuite en Grèce et mourut de dysenterie dans l'île de Céphalonie le 15 juillet 1085. Son fils Roger (Borsa), né d'un second mariage, hérita des possessions en Italie, à l'exception du comté de Tarente qui revint à l'aîné Bohémond qui avait été écarté de la succession. Ce dernier profita de la première croisade pour se tailler un fief en Orient en s'emparant d'Antioche qu'il érigea en principauté.